Week-end tendu pour Air Austral
Une nouvelle journée de négociations infructueuses s’est déroulée hier au sein de la compagnie aérienne Air Austral, dans le but de parvenir à un accord de performance collective. Face à des difficultés financières importantes, la direction tente de persuader les syndicats d’accepter une réduction des rémunérations des salariés. Cependant, les représentants du personnel restent catégoriques et refusent cette proposition. Ils avancent d’autres pistes de réflexion pour trouver une issue favorable à la situation actuelle. Malgré les désaccords persistants, il est envisagé que les négociations puissent reprendre dès ce week-end.
Depuis un mois, la direction et les syndicats d’Air Austral sont en discussion intense pour trouver des solutions visant à réduire la masse salariale de la compagnie de 12,75 millions sur une période de deux ans. L’objectif est de parvenir à un accord de performance collective (APC), qui constitue une part importante du futur plan de redressement que la compagnie doit présenter à l’État mi-mai, afin de démontrer sa viabilité et d’assurer une visibilité sur trois ans. Dans cette équation, l’actionnaire privé, Run Air, et l’actionnaire public, la Sematra (majoritairement détenue par la Région), conditionnent un nouvel apport en compte courant de 10 millions à la signature de cet accord.
Malgré les efforts déployés, il semble que le protocole d’accord entre toutes les parties ne soit pas encore sur le point d’être finalisé. Après une journée de jeudi infructueuse, la journée d’hier a semblé marquer un recul. La raison en est que l’État, qui a apporté une aide de plus de 110 millions à Air Austral, a négocié avec l’Union européenne et se montre prêt à faire preuve de patience concernant de nouvelles dettes fiscales et sociales ainsi que des versements de taxes, a initialement demandé la signature de l’accord pour le 30 avril, avant de repousser cette date à hier soir, ce qui s’est soldé par un échec.
Les représentants du personnel s’opposent catégoriquement à toute diminution des rémunérations, considérant cela comme une ligne rouge à ne pas franchir. Les discussions portant sur ce point n’ont pas abouti et les syndicats ont exprimé leur désaccord complet quant à cette mesure envisagée.
Selon les informations en notre possession, la direction maintient sa volonté de demander à chaque employé d’accepter une baisse de salaire en fonction de son niveau de rémunération. Les membres du directoire impliqués dans ces négociations tentent de convaincre les syndicats en évoquant une « clause de retour à meilleure fortune », incitant les salariés à accepter des sacrifices aujourd’hui en vue de jours meilleurs à l’avenir. Un accord envisagé par la direction prévoit, d’ici le 31 mars 2025, une révision de l’accord sur la baisse des salaires à condition que le résultat d’exploitation dépasse 6,3 % du chiffre d’affaires. Il est également question d’un accord sur la participation ou l’actionnariat salarial, représentant 25 % du résultat net. En revanche, une version pessimiste envisage de prolonger l’accord sur un ou deux ans si la rentabilité ne revient pas à un niveau satisfaisant.
Malgré les avancées réalisées par la direction, les syndicats demeurent fermes dans leur refus de toute mesure touchant aux rémunérations. Ils soulignent que les salariés subissent également les effets de l’inflation et qu’une baisse de rémunération n’est pas envisageable.
Le dialogue entre les parties semble difficile, mais les négociations pourraient reprendre aujourd’hui. Les syndicats soulignent l’importance de poursuivre les discussions pour garantir la pérennité d’Air Austral. De son côté, la direction affirme que les négociations se poursuivent et que des avancées ont été réalisées. Il est crucial pour toutes les parties impliquées de trouver un terrain d’entente pour assurer l’avenir de la compagnie aérienne.
source informationnelle : clicanoo.re
rédaction : intelligence artificielle