Projet des repreneurs du Quotidien révélé

Projet des repreneurs du Quotidien révélé

avril 14, 2024 0 Par BlanChapeau

Dans le domaine des médias, la digitalisation, l’augmentation des coûts et la reprise de l’activité sont des sujets préoccupants. En effet, Jean-Jacques Dijoux, à la tête de Média Capital, et son directeur général, Henri Nijdam, ont récemment fait part de leur projet de reprise du Quotidien. Cette annonce a suscité l’intérêt de nombreux observateurs. Il semblerait que le journal ne soit pas prêt à être publié avant la semaine prochaine, laissant planer le suspense quant aux changements que cette reprise pourrait apporter.

Problématique des repreneurs du Quotidien

Avant même de se plonger dans le projet éditorial, les nouveaux propriétaires du Quotidien se retrouvent face à une problématique urgente : avec qui réaliser le prochain journal dont la sortie est prévue pour la semaine prochaine ? Dans leur plan de reprise, Jean-Jacques Dijoux, président de Média Capital, principal financeur avec 70 % des fonds, et Henri Nijdam, directeur général et directeur de la rédaction, envisageaient de reprendre 15 des 36 journalistes en se basant sur des critères sociaux établis il y a trois mois. Cependant, entre les souhaits des journalistes de partir ou de rester, ceux qui doivent être repris ou non, et la présence de la clause de cession permettant à certains journalistes de partir avec une prime d’ancienneté, la situation est complexe, comme l’a souligné Henri Nijdam en qualifiant la situation de « véritable usine à gaz infernale ».

Les employés ont également exprimé, lors de leur rencontre avec les nouveaux propriétaires, leur souhait d’augmenter le nombre de personnes reprises. Henri Nijdam n’écarte pas cette possibilité et estime que l’expansion du prochain journal s’accompagnera d’une augmentation des effectifs. Cependant, pour le moment, il renvoie la décision à l’administrateur judiciaire.

Augmentation du prix de vente

Cette première journée dans la nouvelle vie du Quotidien a été marquée par un certain « chaos organisationnel », comme l’a reconnu Édouard Marchal, représentant du personnel et délégué SNJ. Malgré cela, il se félicite d’un échange « constructif » avec les repreneurs. Lors de cette réunion, ces derniers ont réaffirmé que leur projet est entièrement dédié au Quotidien et qu’une éventuelle fusion avec Le Journal de l’île n’est pas à l’ordre du jour.

La reprise de la publication du journal doit également être envisagée. Henri Nijdam espère un retour à la parution pour le milieu de la semaine prochaine. Le Quotidien sera imprimé initialement sur les rotatives de la Safi, appartenant à Carole Chane Ki Chune, l’ancienne propriétaire du journal. Cela laissera le temps d’envisager des discussions pour choisir le prochain imprimeur, qui pourrait être Alfred Chane Pane, candidat à la reprise du Quotidien mais écarté par le tribunal de commerce.

Enfin, la mise en place du projet éditorial, élément central du journal et spécialité d’Henri Nijdam, ancien directeur de plusieurs journaux nationaux et actuel président du Nouvel économiste, reste à réaliser. Selon lui, « la partie visible de l’iceberg est bien entendu le journal. Mais l’aspect le plus crucial aujourd’hui est la capacité à produire un contenu de qualité, d’utilité et d’exclusivité ». Les principes fondamentaux du journal généraliste ne seront pas bouleversés, avec toujours une couverture de l’actualité locale en politique, sports, sujets de société, culture, loisirs et faits divers. L’innovation majeure résidera dans la manière de produire, éditer, diffuser et distribuer les articles, en utilisant tous les médias et plateformes disponibles, qu’il s’agisse du support papier ou numérique, du site web, des réseaux sociaux, etc.

Le directeur général croit en l’avenir du papier et affirme qu’il y a « jamais eu autant besoin de journalisme ». Cependant, pour assurer la viabilité économique du projet, il prévoit d’augmenter le prix du Quotidien, actuellement fixé à 1,20 euro. Cette augmentation devrait être significative, car Henri Nijdam rappelle que le prix moyen d’un quotidien en métropole se situe entre 1,70 et 2,10 euros. Il justifie cette hausse par l’augmentation d’au moins 50 % du coût du papier en trois ans. Il précise que le lecteur devra également contribuer à cette hausse des coûts, tout en veillant à ce que la valeur éditoriale ajoutée soit en adéquation avec cette augmentation. Pour séduire les lecteurs, cette augmentation pourrait être précédée d’une baisse temporaire et significative du prix de vente, afin de permettre au plus grand nombre de découvrir la nouvelle formule.

Jean-Philippe Lutton

source informationnelle : clicanoo.re
rédaction : intelligence artificielle